Dupont

Paroles : Henri Tachan
Musique : Pierre Perret

C’est pas parc’que tu as trois ou
Quatre générations en tout,
Bien empilées dans ta valise,
Bien tatouées sous ta chemise,
C’est parc’qu’e tu t’appelle Dupont
Qu’t’en as plus dans le pantalon...
Moi, j’en connais des Arturo,
Des Isaac, des hidalgos,
Des petits français de gouttière,
Des gentils gaulois de barrière
Qui te valent, pauvre franchouillot !

C’est bien parce que j’m’app’lais Tachdjian
Que cet enfoiré d‘enseignant
M’a fait rerépéter mon nom
En travers, en large et en long.
J’avais onze ans, c’était la nuit.
J’y repense encore aujourd’hui...
Je le jure sur toute vos races,
Je vous jure que c’est dégueulasse.
Je souhaite à cet instituteur
Que sa fille perde sa candeur
Avec le nègre d’en face !

Si tu savais comm’e je s’rais bien,
En plus d’être un peu arménien,
Si j’étais égal’ment arabe,
Juif-all’mand avec une barbe,
Enfin bref, un de ces métèques
Qui te piquent ta femme et ton steack...
Dors tranquille, mon pauvre Dupont,
Sur tes deux oreilles, sur ton nom.
Personne ne songe vraiment
À t ’arracher les ongles et les dents,
À part ton vieil ami Durand !
À part ton vieil ami Durand !
À part ton vieil ami Durand !